Le printemps de la vie : Le foetus dehors

le 24 mars

La citation du jour :

Etre touché, massé et caressé est une nourriture pour le nouveau-né, une nourriture aussi nécessaire que les vitamines, les protéines et les oligo-éléments Frédérique Leboyer

Le foetus dehors

J’ai découvert le concept du « foetus dehors » en lisant le merveilleux livre du Dr Philippe Grandsenne, pédiatre. Il nous explique que normalement, pour que le cerveau du bébé soit un peu outillé pour apprendre rapidement son nouveau monde, il faudrait qu’il reste trois mois supplémentaires dans le ventre de sa maman !

Vous l’aurez tout de suite compris, ce n’est pas possible, car sa tête serait alors bien trop grosse pour passer à travers l’étroit tunnel de la naissance.

La Nature a donc fait un compromis : faire sortir le bébé de son nid douillet 3 mois avant terme, en nous demandant de faire tout notre possible, pour lui garantir des conditions de vie qui ressemblent au mieux à ce dont il aurait encore besoin.

Mais c’est là que le bât blesse, car le foetus est subitement parachuté hors de son monde aquatique pour atterrir dans un monde terrestre qui lui semble hostile.

Flickr.com

 Il n’y a plus d’eau, alors son corps pèse très lourd. Ses mouvements sont entravés et difficiles. Il fait froid (22°à la place de 37° !), il y a beaucoup trop de lumière à la place de l’obscurité qui lui est familière, il est ébloui.

Et puis l’air qu’il est obligé de respirer lui brûle ses petites bronches qui, jusque-là, avaient l’habitude d’être caressées par les flux et reflux du liquide amniotique.

Et voilà que des mains étrangères le manipulent comme un petit paquet, et qu’on lui enfile des tuyaux dans le nez et la gorge. C’est horrible, il est terrorisé.

En plus, il vient de vivre des heures de souffrances indicibles, complètement comprimé de part et d’autre. C’en est trop !  Alors, il lui faudra des jours, des semaines pour s’en remettre.

Stéphanie Gabrielle-Flickr.com

 Dorénavant, il a besoin de toute notre compréhension et de notre compassion pour vivre. Il a besoin de notre patience pour lui permettre de se laisser apprivoiser par sa nouvelle vie.

Il s’agit d’une vraie métamorphose et comme nous le savons tous, cela prend du temps !

Le Dr Grandsenne nous le dit :

Cela prendra 100 jours ! C’est aussi ce que l’on appelle parfois avec un peu d’humour, le quatrième trimestre de la grossesse.

C’est comparable, en quelque sorte, à la métamorphose de la chenille en papillon.

Flickr.com

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Marc Fourniquet-Fkickr.com

Voilà en quoi consistent ces 100 jours, ce quatrième trimestre: métamorphoser ce petit lézard en un bébé joyeux et souriant. Mais ça en vaut la peine, non ?

Comme le dit la sagesse populaire,

on ne peut pas aller plus vite que la musique !

Le Dr Philippe Grandsenne parle de ce bébé comme étant un  » fœtus dehors« .

Sauf que ce fœtus est très inconfortable car il a perdu tous ses repères aquatiques. Il n’en reste aucun !

Comment vivrions-nous et nous comporterions-nous si subitement nous étions expulsés dans un nouveau monde où tout nous semblerait hostile ? Nous serions certainement terrorisés.

Et pourtant, cela nous est arrivé à chacun d’entre nous, mais nous avons oublié.

Prenons quelques instants de compassion pour ce petit bout de chou et aimons-le de tout notre cœur !

Voici le livre du Dr Ph. Grandsenne :

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