Blog pour les futurs parents
Le printemps de la vie
La citation du jour:
Certaines femmes disent que le jour de leur accouchement est le plus beau de leur vie. Je me demande à quoi ressemble les autres jours de leur vie !
Florence Foresti
Récapitulatif de mes 30 premiers articles sur le printemps de la vie, no 2
Dans le dernier article, nous avons, avant tout, passé en revue le côté biologique de nos premiers mois, et rapidement évoqué notre dimension énergétique avec le coeur et l’intuition. Mais nous sommes bien plus que ça.
Notre système émotionnel
Ce qui nous distingue, nous les humains, de simples organismes et des anges, c’est notre dimension émotionnelle. C’est elle aussi qui nous différentie des ordinateurs, même des plus intelligents. Nos émotions sont notre véritable richesse.
Lauan…Flickr.com
Malheureusement, à cause d’accidents de vie et d’une éducation souvent inadéquate, beaucoup d’entre nous en sont partiellement, ou parfois totalement, coupés.
Dans mon blog, je souhaite aider mes lecteurs à se reconnecter avec leur monde intérieur et autant que possible, leur permettre d’éviter d’abîmer le système émotionnel des enfants. C’est donc un défi que je relève !
Le meilleur moyen d’y parvenir, c’est de savoir ce que c’est que d’être un enfant et de pouvoir se mettre à sa place pour pouvoir ensuite l’accompagner avec bienveillance durant ses 25 ans de maturation.
Et cela ne commence pas au moment de la naissance. Cela commence déjà pendant la grossesse, période propice à tisser des liens d’amour avec ce tout nouvel être en devenir. Il faut savoir que même si son corps et son cerveau sont encore rudimentaires, son âme est adulte !
Nicola Borrani-Flickr.com
En effet, l’âme est intemporelle et ne connaît donc pas les naissances et les morts.
Ainsi, lorsque l’on établit une connexion avec un foetus de 4 mois, on lui parle d’âme à âme.
Flickr.com
Comment est-ce possible, comment le savons nous ?
La réponse nous vient au travers de l’haptonomie ou de la communication connectée ( Coco)
Dans mes articles précédents, je vous ai parlé de l’haptonomie, mais pas encore de la Coco. Je développerai cette deuxième approche d’ici quelques semaines. Elle permet de communiquer avec le bébé, mais avec le fœtus aussi !
L’haptonomie
Alors revenons à l’haptonomie. Cette méthode, découverte par Franz Veldman permet de créer un lien d’amour avec le fœtus déjà à 4 mois de grossesse, vous vous rendez compte ?
C’est donc une évidence qu’avec son mini cerveau, l’enfant n’est pas en mesure de comprendre mentalement ce que lui disent ses parents. Et pourtant, il communique ce fœtus, il répond aux propositions des parents, il joue avec eux.
La grande spécialiste de l’haptonomie, Catherine Dolto, nous explique que l’on peut faire la différence entre les mouvements spontanés (rapides et incoordonnés) du fœtus et ceux qu’il fait lors de séances. En effet, ces derniers diffèrent des premiers par leur lenteur, des sortes d’ondulation qui le portent là où les parents l’invitent à se rendre, par exemple, dans le creux de la main du papa.
Flickr.com
Ce sont des moments très attendrissants qui créent des liens indéfectibles bien avant que le petit bout de chou n’ait pointé le bout de son nez. Ce lien tactile est particulièrement précieux pour le papa qui n’a pas la chance de ressentir le bébé bouger à l’intérieur de son ventre.
Les séances d’haptonomie permettent aussi de préparer l’accouchement et au moment-même, de guider le bébé vers la sortie, tout en l’apaisant.
Nous avons vu combien il est important que les parents se réapproprient le moment de l’accouchement. Et pour cela, il faut qu’ils s’informent, puis qu’ils discutent avec leurs futurs accoucheurs de tous les points importants pour eux.
La péridurale
Ainsi se pose déjà la question de la péridurale. Beaucoup de femmes qui souhaitent accoucher « naturellement » sont ensuite surprises par l’intensité que peuvent prendre les douleurs. Il est donc important qu’elles s’offrent assez de souplesse pour changer d’avis si elles ne le supportent plus. Car la souffrance intense crée chez la mère un gigantesque stress qui produira des wagons d’hormones de stress, l’adrénaline et le cortisol.
Or, il faut bien se rappeler que jusqu’à ce que le cordon ombilical soit coupé, le sang de la maman perfuse aussi son fœtus. Et ainsi, lors de ces douleurs insupportables, rien ne peut empêcher ces hormones de stress d’aller envahir le fœtus alors qu’il vit, lui-même, un stress incommensurable. Profitons donc de ces nouvelles technologies qui nous rendent ces moments de transition plus doux.
Sinon, il y a aussi le chant pré-natal dont je n’ai pas parlé, mais qui est décrit dans mon livre « Comment accueillir mon bébé avec douceur et bonheur ». Il peut aider à soulager maman et bébé et le papa peut s’y associer.
La coupure du cordon ombilical
Ensuite, vient la question de la coupure du cordon qui survient toujours de manière précipitée pour des raisons obscures.
Idéalement, selon la longue expérience du célèbre obstétricien Fredéric Leboyer, il faut attendre qu’il arrête de pulser, ce qui prend 5-10 minutes.
C’est magnifique tout de même que la Nature ait pris cette précaution d’oxygéner le bébé à double,
Flickr.com
jusqu’à ce que ses petits poumons puissent en assurer la fonction tout seuls.
Il faut bien comprendre que si l’on coupe ce cordon trop vite, on parachute le nouveau-né dans une insuffisance respiratoire momentanée qui nécessitera ensuite des manœuvres de réanimation ! Dommage quand même, vous ne trouvez pas ?
Le peau à peau et le protoregard
Et puis, il y a le peau à peau, expérience inoubliable qui prend aussi du temps, environ 1h à 1h 30. Cela contrarie beaucoup le personnel des hôpitaux qui est pressé de tout remettre en ordre le plus vite possible, pour des bonnes et des mauvaises raisons. Il faut donc impérativement passer un accord avec le médecin accoucheur et la sage-femme avant que l’accouchement débute.
Puis, il y a l’expérience inoubliable du protoregard dont je vous reparlerai prochainement. C’est une expérience à ne rater pour rien au monde, sauf cas d’urgence vitale, évidemment.
Il y a les mamans qui voudraient accoucher dans l’eau, mais comme je vous l’ai dit, elles ne peuvent rester dans l’eau que pendant 2 heures. Alors, il faut choisir lesquelles. Et c’est incompatible avec une péridurale en raison des risques infectieux.
Et les papas ?
Finalement, il y a les papas ! Eux aussi, ils vivent une expérience hors du commun qui peut en déstabiliser plus d’un !
Samuel Etienne-Google.com
C’est particulièrement difficile de rester des heures entières à côté de quelqu’un qui souffre, sans pouvoir lui apporter une quelconque aide. Le sentiment d’impuissance rend toujours les choses plus difficiles à vivre. Comme le dit si bien Hervé Bazin: « L’accouchement de sa femme est une épreuve où l’inutilité de l’homme rejoint incontestablement l’inutilité du bourdon ».
Alors, ils ont besoin de bouger pour faire quelque chose: ils font des photos, tournent des vidéos. On les comprend, mais toutes ces stimulations sont aggravantes pour la maman qui a naturellement besoin d’entrer dans un état de conscience modifié,
comme le faisaient nos ancêtres des cavernes, en allant se cacher derrière des buissons pour être tranquilles. C’est Michel Odent qui nous rappelle que la parturiente nécessite le moins de sollicitations possibles et que toute stimulation ( professionnelle ou autre) prolonge inutilement la durée de l’accouchement.
Pour en revenir aux papas, ils ont donc, eux aussi, besoin de se laisser plonger dans un état de conscience modifié, de vivre cette expérience de l’intérieur et d’offrir à leur compagne une présence calme et apaisante.
Il faut sortir du faire pour entrer dans le être. Il est donc juste question d’être là, assis à côté d’elles, à la hauteur de leur visage et surtout, de ne pas parler.
Google.com
Et s’ils ont peur d’assister à l’accouchement, qu’ils ne se sentent pas en mesure de supporter cette expérience, il faut qu’ils le disent et qu’ils renoncent à assister à cette naissance. Il n’y a pas de honte à avoir ! Rien ne les y oblige, sauf la morale. Ne nous embarrassons pas d’elle dans pareilles circonstances. Elle est plutôt une compliqueuse des choses !
Mais, si le papa choisit de renoncer à ce moment trop prenant et bouleversant pour lui, il faut l’annoncer à tout le monde à l’avance, surtout à la femme qui accouche, pour lui éviter de ressentir la sensation d’être abandonnée. Elle pourra alors demander à quelqu’un d’autre de la soutenir et de rester avec elle, si elle le désire.
Si le papa a préjugé de ses forces en assistant quand même, alors il faut qu’il se permette de sortir un moment, car le stress est contagieux, surtout pour ceux qui sont en liens avec lui.
Et c’est toujours préférable de sortir un moment plutôt que de s’évanouir dans la salle d’accouchement. Le papa n’a pas à faire ses preuves à ce moment-là. Soit il se sent en mesure, soit non, et nous n’avons aucun droit de le juger ou de lui jeter la pierre. A l’impossible nul n’est tenu.
Les professionnels
Finalement, il y a les professionnels qui ont toujours tendance à en faire trop selon Michel Odent.
Flickr.com
Pourquoi tous ces gestes dont la plupart sont inutiles ?
- Est-ce pour justifier leur présence ou
- Pour gérer leurs propres angoisses?
- Ou les deux à la fois ?
Michel Odent préconise, en souriant, que les professionnels travaillent les mains dans le dos. Ou mieux encore: il propose la présence d’une seule sage-femme expérimentée qui tricote dans un coin de la pièce. Cela suffit !
Il a bien dit « expérimentée« . Ainsi, de sa place d’observatrice, elle saura à quel moment elle a besoin d’intervenir ou éventuellement d’appeler du renfort.
Sinon, par sa présence calme, elle apaise d’office la parturiente, car, comme je vous le disais depuis le début, les émotions sont contagieuses, et les bonnes aussi !
Tout cela est décrit en détails dans mes deux livres
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