La neurogenèse

Blog pour les futurs parents

Le printemps de la vie

La neurogenèse

Nous avons donc maintenant un bijou de petit garçon ou un trésor de petite fille miniatures. Tout leur petit corps ressemble à un mécanisme d’horlogerie où chaque pièce est indispensable à son bon fonctionnement. Mais qui est ce génial horloger ? Chacun y trouvera sa réponse.

Prenons tout de même quelques petites secondes pour en appréhender la merveille !

Le plus fabuleux de tous ces organes est probablement le cerveau qui aboutit à la formation de 100 milliards de neurones à la naissance !!!

Joan Coromines Institute.com

 

La neurogenèse prend son origine dans des cellules souches neurales situées dans le tube neural. Ces cellules ont un potentiel de développement particulier : à chaque division, elles se scindent en une nouvelle cellule souche (ou cellule-mère) qui restera en place et qui pourra recommencer un  cycle, et une deuxième (cellule-fille) qui migrera vers le cortex cérébral pour devenir un  neurone. C’est ainsi que ces cycles de multiplications cellulaires se répètent sur vingt  générations de neurones au moins pour atteindre le nombre faramineux de 100 milliards de neurones dans le  cerveau adulte.

Division asymétrique

Contrairement au processus de division cellulaire habituel que l’on retrouve partout dans le corps et que l’on appelle la mitose, la division des cellules souches est donc très particulière et se qualifie de division asymétrique. En effet, dans les mitoses, on aboutit à la formation de deux nouvelles cellules identiques, alors que dans le processus de division des cellules souches, on obtient une nouvelle cellule souche et un neurone. La première reste en place et l’autre migre.

Tecta-bio-news.blogspot.com

Rappelons encore en passant qu’il existe un troisième système de division cellulaire qui intéresse seulement les cellules germinales et qui se nomme la méiose, où il se passe une étape de division supplémentaire. Ceci a déjà été présenté dans un article précédent.

Nous voyons donc au travers de ces trois modes de division différente,  combien la capacité d’adaptation de la Nature est fabuleuse pour l’aider ainsi à  trouver plusieurs moyens différents pour assurer ses besoins et sa survie.

Croissance et décroissance neuronale

Ainsi, après cinq mois de gestation, le cerveau du fœtus comprend déjà autant de neurones que le cerveau d’un adulte, soit une centaine de milliards, un nombre astronomique qui représente plus de 15 fois la population de la Terre d’environ 7 milliards d’individus. C’est inimaginable !

Si l’accélération de la multiplication des cellules neuronales continuait au même rythme pendant toute la grossesse, on a calculé qu’à sa naissance, le bébé aurait une tête aussi grosse que la terre !

Flickr.com

Heureusement, ce processus est limité dans le temps. Il faut donc que s’enclenche très rapidement un ralentissement de cette croissance exponentielle. Ainsi, dès la 16ème semaine, le nombre de neurones commence déjà à diminuer par le processus de l’élagage selon la loi du « use it or loose it« . Mais on observe que cela se produit aussi au moment où le fœtus commence à interagir avec l’extérieur.

En effet, dans le tout début d’une vie, c’est la partie génétique transmise directement par les géniteurs (ce que l’on dénomme l’inné) qui contrôle le développement de l’embryon. Elle est tellement prédominante et propre à l’espèce humaine que l’on constate que la vitesse de ce développement est la même chez tous les embryons humains.

Mais dès qu’il y aura des interactions avec l’environnement extérieur, le système sera aussi modulé par ces influences externes, probablement par le processus de l’épigénétique.

Neurogenèse à vie

Grâce à la neurogenèse, la croissance du cerveau est fulgurante pendant les deux premières années. De 100 gr au 6ème mois de grossesse, il passe à environ 300 à 400 gr à la naissance et environ 1.2 kg à l’âge de 2 ans.

Contrairement à ce qui était pensé au début du XXème siècle, la neurogenèse ne se produit pas uniquement durant le développement du fœtus, mais continue durant toute la vie adulte. Elle représente un système dynamique, contrôlé par de multiples produits dont les facteurs de croissance, les neurotransmetteurs, les hormones et même certains antidépresseurs qui la stimulent, comme la fluoxétine (Prosac).

Ainsi, on distingue la « neurogenèse primaire », qui se produit chez l’embryon et l’enfant, et la neurogenèse « secondaire » que l’on observe chez l’adulte.

Cette « cure de jouvence neurale » de l’adulte semble jouer un rôle fonctionnel important dans sa neuroplasticité cérébrale générale, grâce à la possibilité pour certains de ces nouveaux neurones de migrer à grande distance. En effet, ils suivent des voies toutes tracées qui partent du lieu de leur création autour de l’hippocampe pour se diriger jusque vers le cortex.

Les cellules souches neuronales persisteront durant toute la vie, essentiellement situées dans la région de l’hippocampe et à la base des ventricules. Elles permettront ainsi de maintenir ce processus de neurogenèse actif toute la vie.

La neurogenèse peut être inhibée ou ralentie. C’est notamment ce qui se produit sous l’effet du stress par l’action directe et toxique du cortisol sur les neurones. Nous en parlerons une autre fois.

Tout ceci est expliqué en détail dans mes deux livres

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